Suite à l’article « BSMat : le rapport accablant sur la pollution du site » paru mercredi 18 juin, Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, tient à réagir.
“Je me désole de la lecture de cet article. Il reprend un rapport vieux d’un an et qui ne fait l’objet d’aucune actualité. Rien n’a changé depuis sa publication, la pollution était connue et nous avons pris des mesures en conséquence. Pire, l’encadré concernant les chauves-souris est faux. Reprenons. »
L’article parle de rapport accablant sur la pollution du site. L’adjectif aurait été exact, si nous avions fermé les yeux et entamé des travaux de démolition sans prendre toutes les précautions nécessaires.
Ce n’est pas le cas. Une fois les polluants connus et les zones polluées ciblées avec précision, nous avons mandaté des entreprises spécialisées, pour retrait des matériaux polluants et acheminement dans des centres dédiés.
« Je rappelle d’ailleurs que la pollution est circonscrite et qu’elle ne présente aucun danger pour les futurs usagers du site. »
Des temps de pause nécessaire pour les études
Concernant les chauves-souris, les études de 2024 ont démontré la présence de ces mammifères et de martinets noirs. Il nous a alors été demandé d’effectuer une étude de saisonnalité, qui exige, entre autres, une période de pause dans la démolition des bâtiments. C’est pour cela que la démolition a commencé le 13 février, qu’elle est suspendue et qu’elle reprendra à l’automne. Tout cela était prévu. Nous avons régulièrement communiqué, en toute transparence, avec le JHM sur le sujet de la BSMAT. La rédaction savait déjà que le chantier allait connaître une pause au printemps.
Et à cette rédaction qui s’interroge (certainement à titre personnel) du bien-fondé de l’emplacement du futur hôpital, je répondrais simplement que les avis des rédacteurs n’ont pas leur place dans un journal qui se veut généraliste et neutre. L’utilité de ce genre d’article, sans aucune annonce nouvelle ou fait récent, est clairement discutable.”
Ci-dessous des éléments techniques sur le dossier BSMat.
- Le marché de construction de l’hôpital intègre la dépollution de l’ensemble de son emprise.
- Dans le cadre du projet d’aménagement de l’hôpital et du centre de secours, évaluer les dangers au vu de l’exploitation ancienne du site et apprécier la qualité des sols étaient une obligation mesurée dans cette étude.
- Un plan de gestion a été réalisé afin d’identifier les possibles techniques de gestion de la pollution et vérifier la compatibilité sanitaire du site avec le projet d’aménagement considéré.
- Trois zones de pollution ont été identifiées avec la présence d’hydrocarbures et de métaux (cadmium, cuivre, plomb) étendus sur de faibles surfaces.
- Une zone plus sensible concerne les mêmes polluants auxquels s’ajoute du Chrome, du chrome VI et du cyanure. Ces derniers sont concentrés dans la dalle du bâtiment et dans le sol sous-jacent. Ce bâtiment détruit fera l’objet d’un protocole de dépollution spécifique dans lequel seront traités les bétons impactés tout en protégeant les travailleurs.
- Quant aux concentrations mesurées dans les gaz des sols, l’étude est formelle, elles sont jugées compatibles avec les usages projetés.