Faire naître des truffes est une passion qui se passe de génération en génération. Jacques Merger et sa famille sont totalement mordu. Avec l’aide du Conseil départemental de la Haute-Marne, il vient de planter 150 arbres michorizés. D’autres suivront ainsi que les récoltes dans 5 ans. Il raconte…  

Certains connaissent le Dr Jacques Merger, gynécologue-obstétricien à Chaumont qui a mis plus de 10 000 bébés au monde.  Toujours précurseur, il est de ceux qui cherchent à être le premier. La naissance des projets ça le connaît ! Aujourd’hui, il rêve de faire naître des truffes au cœur des Tanneries ! 

Dans son écrin de verdure situé à 10 mn de la mairie de Chaumont, il cultive, avec son épouse Sophie, soutenu par ses enfants et avec passion, son vieux rêve ; celui de produire des truffes. « Papa en a toujours parlé » confie une de ses filles qui n’hésite pas à étayer ce rêve en lui apportant son aide dès qu’elle le peut.  

150 plants avec un objectif de 450 

Depuis novembre 2023, 150 plants truffiers se partagent une parcelle d’un hectare. Chênes, noisetiers, pin noir d’Autriche, tilleuls et charmes sont mycorhizés et déjà installés. « Mon grand-père paternel m’avait toujours expliqué qu’il y avait des truffes ici », dit Jacques Merger en montrant une parcelle boisée à côté de sa maison.  

L’an dernier, Lionel Bourlier de chez Agri-truffe, celui que Jacques Merger nommera son “coach”, est venu faire une première inspection avec son chien. Et effectivement, il a bien trouvé des truffes. Le terrain est propice comme le révèlera l’étude suivante.  

Pour Jacques Merger, le rêve devenait réalité. Les truffes de son enfance existaient bien sur les terres familiales. Néophyte en la matière, il n’hésite pas à partir en formation l’an passé au lycée agricole de Crogny, dans l’Aube, pour tout savoir sur l’art et la manière d’entretenir une truffière.  

Et pourquoi pas une maison de la truffe ? 

Depuis novembre 2023, les 150 plants mycorhizés, bien à l’abri dans les filets, prennent racines dans son terrain récemment acheté en contre-bas de son domicile. L’objectif étant d’atteindre rapidement les 450 au total, Jacques Merger ne demanderait plus qu’à donner naissance à la Maison de la Truffe. A suivre… 

Quant aux truffes de Bourgogne, tuber uncinatum, il faudra encore patienter 5 ans avant de les voir apparaître et espérer récolter les premiers diamants noirs. Pour ce créateur de générations, de bébé en bébé, “ce n’est qu’une histoire de mission partagée” entre lui, son épouse et toute sa descendance qui veille sur la plantation avec passion. 

Maryline Meunier

maryline.meunier@haute-marne.fr

Le soutien du Département  

Pour cette plantation, le Conseil départemental de la Haute-Marne lui a accordé 1 400 € de subvention pour les 150 plants.