L’association « Le Bois l’Abbesse » diversifie encore ses activités en créant, cette année, un atelier de réemploi numérique sur son site de Saint-Dizier. L’idée est de donner une seconde vie aux ordinateurs. Début juillet, cette nouvelle activité a été présentée à Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne.

Les premiers « vieux » ordinateurs sont arrivés. Ils sont décortiqués, réagencés et auront droit à une nouvelle existence. L’association « Le Bois l’Abbesse » mène actuellement un nouveau projet en créant un atelier de réemploi numérique sur son site de Saint-Dizier. La Présidente Marie-Jeanne Noël et le directeur Philippe Bossois l’ont présenté à Nicolas Lacroix, Président du Département, lors d’une visite des lieux.

Ce nouveau chantier d’insertion débuté le 5 juin dernier a pour but de créer une filière entière avec un process complet de la collecte des ordinateurs et autres appareils numériques à la revente. Pour cela, les deux responsables sont toujours à la recherche de nouveaux partenaires. Les premiers ordis comme les 20 m3 issus de l’Agglomération de Saint-Dizier sont déjà arrivés et ont été « dépecés » mais ils veulent aller plus loin en allant en chercher, par exemple, hors du département pour les garder en Haute-Marne.

Une gestion globale des outils numériques

Dans l’atelier, le process est désormais bien établi. Après la collecte et la pesée, un tri est effectué entre les outils gardés et ceux qui partent au rebus. Ceux qui restent sont nettoyés. Leur contenu est effacé (avec certification) puis vient le temps de la réinstallation, du test de fonctionnement et du reconditionnement. Le tout est tracé de A à Z.

Pour la revente, à partir de septembre, l’association s’appuiera sur un réseau avec, en premier lieu, la fédération « Familles rurales ». Philippe Bossois explique que ces ordinateurs seront destinés « aux personnes éloignées de l’informatique ».

Il explique aussi que ce nouvel atelier au sein du Bois l’Abbesse a pour vocation d’intéresser un public plus jeune. En d’autres termes, « que des personnes suivies par l’association trouvent un nouveau centre d’intérêt ». Elles seront trois à intégrer l’atelier et bénéficieront de deux années pour aller vers un projet professionnel. Le but ultime affiché par le directeur est de « passer de chantier d’insertion en métier d’insertion pour encore davantage de liens avec un parcours professionnel traditionnel ».  

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr

Le Bois l’Abbesse en quelques mots

Créée en 1973, l’association « Le Bois l’Abbesse » propose aujourd’hui près de 600 accompagnements auprès de personnes en situation de handicap, qui se déclinent ainsi : autisme, déficience intellectuelle, polyhandicap, handicap psychique, handicap rare, handicap sensoriel et infirmité motrice cérébrale. Par vocation historique, l’association offre une couverture départementale haut-marnaise concrétisée par l’implantation de structures à Saint-Dizier, Joinville et Langres. 

Par ses actions et dans son projet, l’Association vise à favoriser l’autonomie, la citoyenneté, le mieux-être et l’épanouissement ainsi que favoriser l’intégration scolaire, sociale, et l’insertion professionnelle

En fonction des agréments et donc du nombre de places, une palette de réponses est proposée sous différentes modalités d’accompagnement : accueil de jour, hébergement, ambulatoire, accueil de répit et temporaire. Pour mener à bien ses missions, l’association emploie près de 330 Salariés permanents au sein de l’ensemble de ses établissements et services.

Chaque professionnel contribue, selon le champ de compétence (éducatif, social, médical et paramédical, infrastructure et administratif), à la qualité de l’accompagnement des personnes en situation de handicap.

Olivier Marguery présente les futurs travaux sur site de Relais 52.

L’association Relais 52 pour les personnes en situation de fragilité

Centre d’hébergement et de réinsertion sociale, lits halte soins santé, accompagnement infirmier, les missions de l’association Relais 52 basée à Saint-Dizier sont multiples. Au total, 200 personnes sont accueillies et Olivier Marguery, son président, souligne deux problèmes récurrents : « l’insertion post accueil en termes de travail, de formation ou de logement qui n’est pas satisfaisante et le recrutement de travailleurs sociaux qui est de plus en plus compliqué ». 

L’association a pour but l’accueil, l’écoute, l’hébergement et l’accompagnement de personnes en situation de fragilité, pour une insertion dans le monde ordinaire. Parmi ses missions figure l’accompagnement des « Mineurs non accompagnés » dont la charge incombe au Conseil départemental de la Haute-Marne. A ce titre, Nicolas Lacroix, le Président du Département s’est rendu sur place début juillet.