A Langres, la première phase du plan « Remparts » est terminée avec quelques bonnes surprises. Cinq autres suivront. La Ville de Langres, avec le soutien du Conseil départemental de la Haute-Marne, souligne l’extraordinaire patrimoine qui renaît grâce aux travaux.
Au Faubourg de Sous Murs, à Langres, les remparts vivent une seconde existence. Grâce à la première phase de travaux de restauration menée par la Ville de Langres et soutenue par le Conseil départemental de la Haute-Marne, la Région Grand Est et l’Etat, ils connaissent une seconde jeunesse qui met en valeur leur extraordinaire qualité architecturale.
L’enceinte construite au Moyen-Age a été modifiée au XIXe siècle, en 1850, pour la défense du front. L’ouvrage comprend, à cet endroit précis, un bastion pour recevoir les canons. Or, au fil du temps, ce dernier s’est dégradé et n’était pratiquement plus visible.
La restauration a consisté à revoir le parement visible des pierres de taille, les joints, la maçonnerie intérieure sur un mètre, le retrait du lierre source d’humidité et les brèches. D’après les spécialistes qui ont suivi les travaux, « cette partie des remparts était la plus endommagée. Il y avait urgence ».
De bonnes surprises durant les travaux
Ils signalent aussi de bonnes surprises. « Lors du dégagement de la friche sur le bastion, nous avons découvert le talus avec des aménagements militaires insoupçonnés. Aujourd’hui, il est remis dans l’état de 1850 ». Ils parlent même de circonstances heureuses avec des pierres sous le lierre dans un meilleur état que prévu. Le tout a permis de réaliser des économies financières reportées sur des travaux proches sur les remparts.
Malgré tout, les entreprises haut-marnaises qui sont intervenues avaient à régler un problème : la gestion des pluies et l’écoulement des eaux du quartier de la Cathédrale. Ces eaux ont perforé le rempart et se sont infiltrées dans les sols en partie supérieure du bastion avec un risque de glissement. Ces entreprises ont rendu l’écoulement étanche.
En saluant le soutien financier du Conseil départemental de la Haute-Marne, du GIP Haute-Marne, de la Région Grand Est et de l’Etat, Anne Cardinal, maire de Langres, souligne le collectif qui permet de répondre à une ambition. Le projet date de 2020 et il a été accélérer grâce à cette volonté commune.
Le Département engagé sur l’ensemble du projet « Remparts »
Dominique Thiébaut, conseiller départemental, Président de la commission « Infrastructures et bâtiments », assure du soutien du Département pour l’ensemble du projet. Ces travaux traduisent la volonté affichée de transmissions pour les générations futures. Or, cinq autres phases sont à venir dans un processus de restauration minutieux et respectueux de l’histoire. Il souligne le savoir-faire des entreprises de Haute-Marne.
Anne Cardinal ajoute : « les remparts de Langres revêtent une signification toute particulière pour chacun d’entre nous. Ce sont des souvenirs de famille, avec enfants, parents et grands-parents à toujours découvrir de nouveaux paysages. Je crois que ces remparts sont une illustration de la ville bien au-delà du temps. Ils sont le phare du territoire, témoins de notre histoire et gardiens de notre patrimoine. C’est un joyau historique précieux, dont la préservation revêt une importance capitale ».
Elle le dit : « nous veillerons à ce que chaque pierre retrouve sa splendeur d’antan, dans le strict respect des techniques et des matériaux d’origine. Ce projet témoigne également de notre engagement commun envers notre passé, notre culture et notre identité. En préservant ces remparts, nous contribuons à maintenir vivante notre histoire, à rappeler l’importance de nos racines et à transmettre ce patrimoine inestimable à celles et ceux qui s’y intéressent ».
Frédéric Thévenin
frederic.thevenin@haute-marne.fr