Le 18 octobre, un plan d’accompagnement à la pratique de la chasse sera soumis au vote des élus du Département. En amont, il a été présenté aux acteurs du monde de la chasse par Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne. Ce plan d’un budget de 450 000 € sur trois ans vise à accompagner cette pratique sportive et à sécuriser les chasseurs, les autres utilisateurs des forêts et les chiens.
Tout un symbole ! Le plan d’accompagnement à la pratique de la chasse du Conseil départemental de la Haute-Marne a été présenté ce 11 octobre, à Giey-sur-Aujon, au cœur du parc national des Forêts. Elaboré en partenariat avec la Fédération départementale des chasseurs de la Haute-Marne, il sera soumis au vote des élus de la collectivité ce 18 octobre.
En présence de nombreux représentants de sociétés de chasse, Nicolas Lacroix revendique la place des chasseurs sur le territoire haut-marnais : « accompagner les chasseurs, c’est aider le développement économique et touristique. Les chasseurs sont des partenaires du Département comme le sont toutes les associations ». Avec plus de 6 000 chasseurs en Haute-Marne, la chasse est le deuxième loisir le plus pratiqué après la pêche (qui a, d’ailleurs, déjà son plan de soutien).
Un plan de 450 000 € sur trois ans
Nicolas Lacroix explique aussi que ce plan « chasse » pour la période de 2024 à 2026 entre dans le cadre de la politique de soutien à la ruralité et de protection des espaces naturels sensibles. Pour lui, « il s’agit de permettre la chasse en toute sécurité sur tout le territoire haut-marnais ». Cet enjeu de sécurité concerne les chasseurs eux-mêmes, les autres utilisateurs des forêts et les chiens.
Dans le but de mieux encadrer sa pratique, la sécuriser et mieux communiquer sur la prise en main de cette pratique par des professionnels qualifiés, ce plan repose sur cinq volets : jeunesse, sécurité, biodiversité et protection de la faune, protection animale, alimentation locale. Le tout pour un montant global de 450 000 € sur trois ans.
- Jeunesse
Ce volet se traduit par une aide de 130 € au premier équipement de sécurité pour les jeunes et les nouveaux détenteurs du permis. Ce matériel devra être acheté dans un commerce haut-marnais et le paiement se fera via la Fédération des chasseurs. Une enveloppe de 45 000 € est prévue sur trois ans pour 100 à 130 nouveaux permis par an.
- Sécurité
Pour encore sécuriser davantage les abords de la chasse, le plan prévoit des aides à l’équipement en signalétiques pour les sociétés de chasse et pour couvrir tous les chemins d’accès. Il prévoit aussi l’achat subventionné de miradors qui permettent des tirs en toute sécurité. Avec 5 miradors par société, 1 460 sociétés de chasse et un soutien de 47 € par mirador, cela représente 340 000 € sur trois ans.
- Soutien à la biodiversité et à la protection de la faune
Le Département s’associe à la Fédération départementale des chasseurs pour intensifier le dispositif actuel de plantation de haies. Le soutien sera de 6 000 € sur trois ans. Il veut également mener des actions en faveur de la biodiversité et des trames vertes et bleues en multipliant les mares et les vergers. L’aide sera de 15 000 € sur trois ans.
- Protection animale
Le plan propose un soutien financier du Département de 15 000 € sur trois ans pour permettre l’acquisition de gilets de protection pour les chiens (100 € maximum par gilet plus une médaille frappée aux couleurs du Département). La collectivité va également prendre en charge le permis des conducteurs de l’Union nationale pour l’utilisation de chiens de rouge qui permet de retrouver les animaux de chasse blessés.
- Alimentation locale
Grâce au nouvel abattoir départemental, le Département intensifiera sa promotion de la viande de gibier. Les opérations dans les cantines des collèges haut-marnais sont reconduites pour les trois prochaines saisons de chasse.
Frédéric Thévenin
frederic.thevenin@haute-marne.fr
Les propos de Thomas Corvasce, Président de la Fédération départementale des chasseurs de la Haute-Marne :
« L’initiative de Nicolas Lacroix est importante face au sentiment de désintérêt pour le monde de la chasse. Une certaine distance s’est instaurée entre les concitoyens et les chasseurs.
Ce plan est un geste fort et apporte une reconnaissance au monde de la chasse. Ce soutien local est particulièrement appréciable ».