Ce 19 novembre, Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne a rencontré Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt. Rue de Varenne, à Paris, l’entretien a porté sur toutes les revendications actuelles du monde agricole. Porteur de nombreux messages, Nicolas Lacroix a invité la Ministre à venir en Haute-Marne pour lui présenter les filières d’excellence qui s’y trouvent et évoquer les difficultés des agriculteurs.
Lors d’une rencontre avec Annie Genevard, Nicolas Lacroix est allé porter la parole des agriculteurs au ministère de l’Agriculture. Après le mouvement du début d’année 2024, la colère qui monte au sein des exploitations agricoles se traduit par des manifestations devant les Préfectures, devant les Administrations et sur les routes. A l’appel de la FDSEA 52, des Jeunes agriculteurs et de la Fédération départementale des producteurs de lait, la Haute-Marne a connu les premiers mouvements dès le 13 novembre.
Les dangers du Mercosur
De nombreux sujets ont été au cœur des échanges entre Nicolas Lacroix et Annie Genevard. En premier lieu : la négociation des accords de libre-échange du Mercosur qui a débuté au début des années 2000 et qui ne correspondent plus à la situation géopolitique du monde. Les questions ont été posées : pourquoi faire entrer des produits qui ne correspondent pas aux normes nationales et donc faire manger aux consommateurs ce que la ferme France n’a pas le droit de produire ? Pourquoi les produits agricoles importés serviraient de marge de négociation pour pouvoir exporter des voitures allemandes ?
Autre sujet : la fièvre catarrhale ovine qui cause des pertes conséquentes aux éleveurs avec la mortalité accrue d’animaux, une baisse des productions de lait et de viande et des dommages à long terme sur les troupeaux comme des problèmes de fertilité.
La décision de Lactalis
Nicolas Lacroix est revenu sur la décision unilatérale du groupe laitier Lactalis de réduire la collecte de lait de vache de 450 millions de litres sur les 5,1 milliards collectés annuellement en France. Parmi les 300 éleveurs français qui se retrouvent sans laiterie, 17 exploitations se situent en Haute-Marne. Certaines ont investi. D’autres ont installé un jeune et elles se retrouvent dans l’obligation de diminuer leur chiffre d’affaires et leur rentabilité ou de trouver une autre laiterie avec le risque de déstabiliser l’ensemble de la filière.
Nicolas Lacroix est également revenu sur les méthodes de la laiterie Savencia dans l’élaboration du prix du lait dans les mois à venir. Elle ne respecte pas la loi Egalim qui oblige les laiteries à prendre en compte les coûts de production des éleveurs laitiers.
Enfin, des sujets récurrents au monde agricole sont revenus dans les débats : la suradministration de l’agriculture, les surtranspositions nationales, le non-renouvellement des générations… Porteur de ces nombreux messages, Nicolas Lacroix a invité Annie Genevard à venir en Haute-Marne pour lui présenter les filières d’excellence qui s’y trouvent et évoquer leurs difficultés.
Frédéric Thévenin
frederic.thevenin@haute-marne.fr