En présence de représentants de services d’accompagnements et d’aides à domicile, Nicolas Lacroix a lancé ce 26 septembre un plan de mobilisation et d’actions en faveur du soutien à domicile. Il se décline en dix mesures. Le Département et ses partenaires engagent ainsi une nouvelle dynamique de coopération.
« Le Grand Age est entré dans un contexte difficile. Je le répète depuis plusieurs années alors que l’Etat n’a toujours pas pris la mesure de la situation de nos départements ruraux. Certains de nos services d’accompagnements et d’aides à domicile sont à bout de souffle ». Après ce constat, Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, a affiché son ambition pour les années à venir ; celui de « garder nos aînés à domicile. Le bien-être de nos aînés et l’autonomie sont une priorité ».
« Rendre un service de la meilleure manière »
Face au manque d’attractivité et donc à la pénurie de main-d’œuvre, le Département invite toutes les associations partie prenantes, avec le Conseil départemental, à faire connaître les métiers, les valoriser, former les personnes. Rachel Blanc, Vice-Présidente déléguée à l’insertion sociale, à la protection de l’enfance et à la santé explique que cette valorisation ne peut se faire qu’avec les partenaires qui ont la connaissance du terrain.
Brigitte Fischer Patriat, Vice-Présidente en charge de l’autonomie, du Grand Age et du handicap, donne comme objectif de « rendre un service de la meilleure manière » en réglant des problèmes de mobilité, de temps de travail, de rémunération… Rachel Blanc résume en trois points le défi : l’attractivité des métiers (salaire honorable, véhicule, formations…), l’accompagnement des personnes et des familles et la prévention pour retarder la dépendance.
Le Département travaille ainsi depuis de nombreux mois avec l’ensemble des acteurs afin de définir une stratégie territoriale du soutien à domicile. Elle se traduit, ce mardi 26 septembre, par l’annonce d’un plan d’actions de dix mesures pour le soutien à domicile.
Dix mesures pour le soutien à domicile
1. Faire face aux difficultés de recrutement et à la crise de vocations
- Le projet de création d’une plateforme numérique de l’emploi, en lien avec l’Agence d’attractivité, qui permettra aux acteurs du soutien à domicile de publier leurs offres d’emplois et d’attirer de nouveaux profils sur le territoire et au-delà
- La mise en place de formations pour les demandeurs d’emplois en lien avec le Conseil régional. Dispositif qui va permettre de former une vingtaine de personnes d’ici la fin d’année à Chaumont et Saint-Dizier
- Le lancement du « RSA soutien à domicile », porté par le Département sur le secteur de Chalindrey en lien avec le Centre Intercommunal d’Action Sociale (C.I.A.S.) Avenir
2. Garantir l’accès au soutien à domicile sur l’ensemble du territoire, il prévoit :
- La mise en place d’une nouvelle répartition territoriale d’interventions, en concertation avec l’ensemble des acteurs, afin de garantir un accès au soutien à domicile pour l’ensemble des habitants
- La création, à l’horizon 2024, d’un service départemental d’astreinte qui visera à coordonner à l’échelle de la Haute-Marne les services d’aides à domicile pour répondre aux urgences
- Le rétablissement progressif du soutien à domicile les soirs et les week-ends ainsi que des gardes de nuits afin d’assurer une prise en charge 24h/24h pour les bénéficiaires qui en ont besoin
3. Améliorer la reconnaissance des salariés et leurs conditions de travail
- Le Département lancera d’ici fin octobre-début novembre une étude sur la mobilité des intervenants à domicile afin de soutenir la location ou l’acquisition de véhicules pour les services d’aides à domicile
- Il souhaite encourager le droit à la formation des salariés et la montée en compétence des intervenants à domicile afin de leur permettre de progresser.
Enfin, pour mettre en action ce plan, deux mesures complémentaires sont présentées.
- Un chef de projet au département sera recruté. Il sera chargé d’animer la « mobilisation pour le soutien à domicile » et d’assurer la mise en œuvre des mesures de ce plan d’actions.
- Le Département va également mettre en place des groupes de travail sur la maltraitance pour renforcer, avec les autorités compétentes, la détection et le signalement.