Depuis juillet, Vadim, premier chien haut-marnais a fait son entrée au Conseil départemental de la Haute-Marne, plus exactement à la circonscription d’action sociale de Langres. Aux côtés de Céline Tupin, conseillère en économie sociale et familiale (ESF), Vadim est en plein apprentissage pour devenir un chien d’assistance destiné à accompagner le quotidien de victimes d’attentat, militaires et primo-intervenants (pompiers, police et soignants) en état de stress post-traumatique. Une mission confiée par l’association la CAPE.
« Depuis plusieurs années, j’avais envie de devenir famille d’accueil pour chien jusqu’au jour où j’ai découvert une affiche de l’association la CAPE qui recherchait des familles d’accueil pour chiens d’assistance dans le sud du département. Le déclic ! » se remémore Céline Tupin.
Fondée en 2020, la CAPE est la première association française à but non lucratif, remettant gratuitement des chiens d’assistance spécifiquement éduqués à des personnes souffrant de stress post-traumatique.
Le chien sera amené à pouvoir exécuter de nombreuses tâches comme proposer des comportements pour contrer la panique, allumer les lumières lors de terreurs nocturnes, récupérer des médicaments sur ordre ou alarme, conduire vers une sortie une personne en crise de panique, activer un bouton d’urgence….
En intervenant sur les crises, le chien apporte la sécurité comparable à celle d’un aidant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Un accompagnement sur mesure
« C’est un plus pour l’humanité. J’avais envie d’apporter ma contribution à mon niveau. J’ai commencé à m’engager en mars comme famille relais en attendant de devenir famille d’accueil à temps plein ». Accompagnée par une éducatrice canine, Céline Tupin n’est pas seule dans l’aventure. Deux fois par mois, elle suit des cours d’éducation canine sur son temps personnel.
Grâce à une convention signée par le Conseil départemental de la Haute-Marne et la CAPE, au quotidien, Vadim l’accompagne partout de façon à lui faire découvrir différents lieux, différents publics, différentes situations et à apprendre à s’adapter. Voiture, ascenseur, train, escalator…à la ville comme à la campagne jusqu’à ses 18 mois, Vadim se forme.
Tout un parcours de formation
Depuis juillet, du haut de ses deux mois, Vadim rencontre le succès tant auprès des collègues de sa maîtresse qu’envers le public. Rien n’est laissé au hasard, le public est averti de la présence du chien dans les locaux. « Vadim me permet d’avoir beaucoup plus d’échanges avec mes collègues et en fonction du public accueilli, il libère la parole naturellement. Les interactions sociales sont très positives » remarque la conseillère ESF.
Passé cette phase de pré-éducation à 18 mois, il sera remis à l’association pour suivre une éducation spécialisée. A 24 mois, Vadim rencontrera son binôme pour former un duo hors du commun. « Je me prépare à l’éloignement, on sait qu’on va pleurer ! Mais vivre, c’est savoir prendre un risque ! C’est une expérience qui trottait dans ma tête. Je me donne les moyens de la vivre pleinement en accord avec ma famille. »
La CAPE recrute des familles d’accueil
Vadim est le premier chien d’assistance haut-marnais pour l’association CAPE. D’autres sont les bienvenus. L’association recherche de nouvelles familles d’accueil, des chiots seront prêts pour novembre.
Tous les frais sont pris en charge par l’association (alimentation, équipement, frais vétérinaires…)
Pour tout renseignement : La CAPE – 5 square Paul Eluard – 81 100 CASTRES - contact@lacape.org
Maryline Meunier
maryline.meunier@haute-marne.fr
L’ESPT c’est quoi ?
L’état de stress post-traumatique (ESPT) est la réponse du cerveau à une ou plusieurs expériences traumatisantes générées par une peur intense, un sentiment de profonde impuissance et de détresse. Il s’agit d’un trouble anxieux sévère qui se caractérise par la persistance de ce stress aigu sur plusieurs semaines, mois, voire années.
Les personnes sont souvent isolées, déprimées et peuvent rencontrer des difficultés dans la vie quotidienne et les relations extérieures. Ces traumatismes peuvent être déclenchés par le combat (forces armées), toute expérience de mise en danger immédiate, un grave accident de la route, une séquestration, un incendie, des violences psychologiques et/ou physiques…
L’ESPT est souvent décrit comme un « enfer vivant » pour la personne qui en souffre. Il peut se manifester par divers symptômes : flashbacks où la personne revit le traumatisme, cauchemars, pensées suicidaires, pensées et sentiments incontrôlables, paranoïa, crises de panique et anxiété, grande dévalorisation, sentiment de culpabilité, état d’hypervigilance…