Chaque année, au printemps, le Conseil départemental de la Haute-Marne effectue des opérations de ramassage des déchets jetés en bord des routes par les usagers. Ce ne sont pas moins d’une vingtaine de tonnes de déchets qui sont ainsi ramassés tous les ans le long des routes.

« Il est choquant de constater que, malgré une dizaine d’années de prévention, on constate toujours la même quantité de déchets à récupérer ». Paul Fournié, Vice-Président délégué aux infrastructures routières et aux bâtiments, est interpellé par la quantité de déchets ramassés chaque année au bord des routes par les agents des routes du Conseil départemental de la Haute-Marne.  

 

Victor Messaud, directeur adjoint à la direction des infrastructures du territoire, fait également part de son ressenti face à ce comportement qui se perpétue d’année en année. « Il est profondément déplorable de constater que certains usagers de la route continuent à rejeter directement des déchets sur les accotements. »

Tous les ans, les centres d’exploitation sont mobilisés sur cette action qui s’étend durant les mois de mars et avril. Ce ramassage printanier est effectué avant la repousse de l’herbe afin d’éviter qu’ils ne soient broyés lors des premiers fauchages.

Des déchets qui ne sont pas anodins

Les agents des routes constatent que la majeure partie des déchets ainsi ramassés résulte de rejets de la part d’usagers de la route.

Chaque année, une vingtaine de tonnes de déchets est ramassée sur plus de 1 000 km de routes regroupant les réseaux structurants qui concentrent le plus de trafic et, mécaniquement, le plus de déchets.

Victor Messaud confirme : « parmi ces déchets, on déplore toujours quantité de canettes de bière et d’emballages de restauration rapide. Ce bilan laisse donc fatalement constater que la majeure partie des déchets ainsi ramassée résulte manifestement de rejets intentionnels de la part d’usagers de la route ».

« Un travail nécessaire et ingrat » selon Paul Fournié

Au fil des années, les quantités ainsi récoltées demeurent toujours aussi importantes. « Même si ces rejets sont le fait d’une faible fraction des usagers de la route, il est profondément désolant que de pareils comportements perdurent malgré toutes les avancées sociétales en faveur de la protection de l’environnement » déplore le directeur adjoint à la direction des infrastructures du territoire.

Paul Fournié conclut : « il est normal de ramasser des branches tombées durant l’hiver mais, pour le reste, les compétences des agents seraient mieux utilisées ailleurs et à d’autres tâches. Le coût de cette opération est très important en temps et en travail. »

Lilou Joly