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Porte Longe-Porte

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La porte marque l’aboutissement nord de l’ancien cardo gallo-romain. Jusqu’aux travaux de restauration du Génie, au milieu du XIXᵉ siècle, on pouvait encore voir les traces d’un arc gallo-romain semblable à celui qui subsiste. L’origine du nom de cette porte pourrait résulter soit d’une interprétation de l’existence de cet arc (longua porta : longue porte), soit d’une légende (rédigée par un chanoine langrois au XVIᵉ siècle) attribuant la fondation de la ville à un roi mythique, descendant de Noé (Longo, d’où Longo porta : porte de Longo), dont l’effigie se trouvait sur une console côté ville. Quoi qu’il en soit, cette porte demeure la plus ancienne issue de Langres encore utilisée. On peut légitimement penser que cet arc à double arcade (fin du Ier siècle av. J.-C. ou début du Ier siècle apr. J.-C.) resta isolé jusqu’à la construction de la première enceinte (milieu du IIIᵉ siècle), dans laquelle il aurait été intégré en étant profondément modifié (arcade ouest condamnée, arcade est rétrécie). Le dispositif défensif de cette porte fut complété vers 1538 par la construction d’une imposante barbacane, permettant d’assurer des tirs de flanquement en direction des tours voisines tout en contrôlant les accès directs grâce à une double porte et à un axe de circulation traité à angle droit. Pourvue à l’origine d’un pont-levis, elle reçut un nouveau corps de garde en 1619. En 1851, le Génie abaissa le parapet nord, modifia les deux portes (en dotant celle de la barbacane d’un pont-levis à la Poncelet, avec un ingénieux contrepoids variable) ainsi que les casemates de flanquement.

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