La nouvelle gendarmerie d’Auberive a été inaugurée ce 13 septembre en présence de tous les soutiens au projet. Portée par la Communauté de communes d’Auberive, Vingeanne et Montsaugeonnais, elle a bénéficié notamment du soutien de du GIP Haute-Marne et du Conseil départemental de la Haute-Marne. Pour Nicolas Lacroix, elle est « le symbole d’un territoire d’avenir ».
Deux en un ! La nouvelle gendarmerie d’Auberive a été inaugurée et baptisée durant la même cérémonie ce 13 septembre. Baptisée au nom de Raymond Clerc, combattant et résistant né en 1910 à Isômes et mort le 24 août 1944 (voir encadré), elle a été inaugurée par Nicolas Lacroix, Président du GIP Haute-Marne et du Conseil départemental de la Haute-Marne, Régine Pam, Préfète de la Haute-Marne et Laurent Aubertot, Président de la Communauté de communes d’Auberive, Vingeanne et Montsaugeonnais.
Cette dernière est locataire des nouveaux locaux. Les logements et la caserne de la précédente gendarmerie étaient vétustes et ne correspondaient plus aux exigences actuelles de confort ainsi qu’aux normes environnementales.
Gendarmerie de proximité
Avec une partie administrative et technique isolée de la zone de cinq logements (un T5, deux T4 et deux chambrées), ce nouvel investissement permet de maintenir une brigade de proximité à Auberive afin d’assurer un service de sécurité de la population sur le secteur de la commune et sur le secteur du Parc national.
Pour les nouveaux résidents, ces cinq logements de qualité sont le corolaire de la disponibilité des cinq gendarmes présents. D’ailleurs, ils ont pris possession du site en octobre 2023 et les plages horaires ont été élargies. A noter que la construction a été réalisée par des entreprises du secteur et que les matériaux locaux ont été favorisés, à l’image du bois des charpentes qui provient du village voisin. Les circuits ne peuvent pas être plus courts !
Attractivité du territoire
Jean-Claude Volot, le maire d’Auberive, estime que « cette construction participe à l’attractivité du territoire voulu par le Conseil départemental de la Haute-Marne ». Sur un montant total de plus de 2,1 millions d’euros d’investissement, le Département et le GIP Haute-Marne ont participé à hauteur de plus de 27 %.
Pour Nicolas Lacroix, « ce nouvel équipement va permettre de renforcer la sécurité des habitants et c’est pour cette raison qu’avec le Département et le GIP nous avons fait le choix d’y investir ». Il vante l’intérêt des partenariats avec l’Etat et toutes les collectivités : « c’est un symbole fort pour ce territoire qui a un beau potentiel et pour une population heureuse ».
Frédéric Thévenin
frederic.thevenin@haute-marne.fr
Le Département investit dans la sécurité en soutenant les gendarmeries
De 2016 à 2024, le Conseil départemental de la Haute-Marne a contribué à la réhabilitation ou à la construction de neuf gendarmeries. Celles d’Auberive, Bologne, Chalindrey, Châteauvillain, Chevillon, Joinville, Nogent, Saint-Dizier ou encore le groupement département de Chaumont inauguré en mai 2024 qui fait office de plus grande gendarmerie de France financée par une collectivité ! Au total, le Département a ainsi investit près de 35 millions d’euros pour la sécurité des haut-marnais et pour soutenir l’implantation de nouvelles gendarmeries.
La vie de résistant de Raymond Clerc
Né à Isômes, Raymond Eugène Clerc, fils de Rémy Clerc et d’Édith Mauffré, s’était marié en février 1939 avec Jeanne Gilbert. Blessé au ventre en juin 1940 dans le Loiret, il fut affecté en 1942 à la brigade de gendarmerie d’Avallon, avec le grade de sous-officier. Il avait rejoint, comme de nombreux gendarmes de la région d’Avallon, le maquis « Verneuil » qui s’était installé depuis la fin juillet 1944 au hameau des Iles Ménéfrier, à la limite des départements de l’Yonne et de la Nièvre, sur la commune de Quarré-les-Tombes.
Revenu à Avallon le 19 août 1944 avec ses camarades de la brigade d’Avallon, il partit le 24 août avec un groupe de sept gendarmes commandé par le lieutenant Henri Villatoux pour porter secours à des membres du maquis « Verneuil » en difficulté à Pontaubert face à une importante colonne blindée allemande en repli.
Ce groupe marchait sur la route reliant Avallon à Pontaubert lorsqu’il fut surpris par l’arrivée d’une automitrailleuse allemande venant de Pontaubert et précédant le reste du convoi ennemi. Les sept gendarmes, n’ayant aucune possibilité de fuir ou de s’abriter, furent fauchés en quelques secondes par le tir ennemi.
Raymond Clerc a été inhumé au cimetière de Le Val d’Esnoms. Son nom figure sur le monument aux morts de cette localité (anciennement Courcelles-Val d’Esnoms), sur le monument commémoratif de Chalindrey, sur le monument aux morts de Dommarien et sur celui d’Avallon. Il figure aussi sur la stèle érigée sur le lieu du drame au bord de la route D 957 entre Avallon et Pontaubert, sur une plaque apposée dans l’église Saint-Lazare d’Avallon, sur le monument aux morts du maquis « Verneuil » à Quarré-les-Tombes, sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre et sur une plaque apposée dans la gendarmerie d’Avallon. Il est titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.