L’abattoir départemental situé sur la zone Plein’Est 2, à Chaumont, est désormais opérationnel. Il a été inauguré officiellement ce 12 juillet en présence de Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne. La collectivité en est le porteur de projet. Le tout en présence de Régine Pam, Préfète de la Haute-Marne et de Christine Guillemy, maire de Chaumont.

Comme expliqué par Nicolas Lacroix, le Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, « il n’était plus possible d’être à la merci de menaces de fermeture de l’ancien abattoir. Le Département devait s’emparer du sujet au nom de la filière viande et au nom de notre territoire ».

Ainsi, les travaux pour la construction du nouvel abattoir départemental ont débuté en avril 2023. Positionné sur la zone Plein’Est 2 de Chaumont, ce nouvel outil est le fruit d’un « long murissement ». Après des atermoiements, durant 20 ans, il a été acté en 2020 sous la présidence de Nicolas Lacroix.

Pour venir en soutien à l’agriculture haut-marnaise et développer les circuits courts, le Conseil départemental de la Haute-Marne a pris la compétence de la réalisation qui lui a été déléguée par la Ville de Chaumont. L’objectif était la construction d’un nouvel abattoir multi-espèces pour remplacer l’actuel jugé « obsolète ».

« S’appuyer sur une somme de compétences » pour l’abattoir

Alors que le transfert définitif de l’activité de l’abattoir actuel vers ce nouvel outil se fera durant l’été et prendra fin en septembre, le Président du Département souligne l’investissement des éleveurs pour faire réussir le projet, ainsi que l’engagement des élus qui se sont mobilisés. Ils pensent à ceux du Conseil départemental et ceux de la Ville de Chaumont qui ont permis de trouver un terrain adéquat.

Le Département s’est appuyé sur une somme de compétences pour lancer ces travaux. « Nous avons fait appel à des savoirs, à des spécialistes. L’outil est au service de la ferme Haute-Marne et des collectivités pour retrouver dans l’assiette les produits de notre territoire » rappelle Nicolas Lacroix.

Ces propos vont dans la logique de la politique de soutien aux produits locaux du Département. La plateforme Agrilocal 52 qui met en relation les agriculteurs et la restauration collective y contribue largement.

De 800 tonnes à 1 500 tonnes par an

Le volume d’activité retenu est de 800 tonnes/an avec la possibilité d’aller jusqu’à
1 500 tonnes/an pour une clientèle essentiellement constituée d’acteurs des circuits courts, bouchers détaillants et éleveurs pour de l’autoconsommation ou pour de la vente directe. Ces derniers sont une cinquantaine d’après Romain Graillot, président de la SCIC Viandes de Haute-Marne qui s’occupera de la gestion de l’outil.

La force de ce nouvel outil est la présence d’un atelier de transformation comme une saucissonnerie ou pour la viande hachée en plus d’un atelier de découpe et de mise sous-vide. La construction d’une bouverie moderne prend en compte la sécurité des opérateurs et la conduite des animaux.

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr

Montant des travaux et plan de financement

Le montant des travaux (marché de conception-réalisation) s’élève à 7,9 millions d’euros.

Le plan de financement se répartit ainsi :

Un abattoir moderne et innovant

Avec l’appui des services vétérinaires, ce nouvel abattoir est présenté comme le modèle d’une nouvelle génération d’un point de vue environnemental et économique. Il est question d’une référence pour l’avenir et pour d’autres territoires. Il a été imaginé en privilégiant le bien-être de ceux qui y travaillent et le respect des animaux.

Le projet est, en effet, moderne et innovant avec un suivi en continu des consommations d’énergies, des récupérateurs d’énergies pour chauffer une partie des eaux utilisées, un pré-traitement des eaux usées, ou encore l’utilisation de méthodes de chauffage permettant de produire 50 fois moins d’effets de serre que ce qu’exigeront les normes…en 2030.

Cette construction va également permettre de réduire le temps de transport des animaux entre la ferme et l’abattoir. Les voyages seront en moyenne inférieurs à
1 heure, ce qui limite fortement le stress des animaux.

L’abattoir disposera ainsi de l’ensemble des labels de qualité mais aussi de l’agrément pour fournir les cantines scolaires alors qu’en France, aujourd’hui, 50 % des viandes consommées dans les cantines scolaires sont importées.