Nouvelle rentrée, nouveaux objectifs :  Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, a annoncé ce lundi un nouveau Plan jeunesse 2024-2025. Doté de 15 M€, il s’articule autour de 4 axes. Investissement matériel pour le bien-être des agents et des élèves , 0% de viande étrangère dans les cantines, pass’département : action !

Bonne nouvelle pour la Haute-Marne ! Alors que le nombre de collégiens haut-marnais connaissait une baisse ces dernières années, 2024 semble marquer une stabilisation des effectifs. Pour cette rentrée, 6086 élèves (selon les chiffres communiqués par l’Education nationale) sont inscrits dans les 23 collèges publics . Les trois collèges privés du département accueillent, quant à eux, 1 018 collégiens, soit 9 de plus que l’an passé.

En visite lundi 2 septembre dans les collèges de Doulaincourt et Froncles, Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, a fait un point sur cette rentrée. A travers des échanges avec les élèves et le personnel, il a rappelé les missions du Conseil départemental qui se renforcent cette année par le lancement d’un plan jeunesse 2024-2025.

Plan Jeunesse 2024-2025 :

une ambition forte pour la jeunesse haut-marnaise autour de 4 axes

Axe 1 : poursuivre les investissements et l’équipement des établissements pour offrir les meilleures conditions d’accueil possibles

Pour Nicolas Lacroix, « maintenir la qualité de nos établissements et rester parmi les départements qui investissent le plus en France » reste une priorité. La Haute-Marne est en effet le département qui investit le plus en France pour ses collèges, avec en moyenne plus de 2 500 € par élève chaque année. Ce qui s’est notamment traduit par la construction du collège de Prauthoy en 2021 et par la construction du complexe scolaire de Joinville en 2022. A l’horizon 2030, le Département prévoit ainsi un budget de 23 millions d’euros d’investissements pour entretenir, maintenir et rénover les collèges.

Plus de 2M € seront consacrés à la reconstruction du gymnase du collège de Doulaincourt, sur lequel aucun investissement n’a été réalisé depuis plus de 40 ans. L’objectif de ce chantier est double : en faire un lieu de sport pour les élèves et un lieu de vie pour les associations locales. Les travaux devraient commencer dès la fin de cette année pour une durée d’un an.

D’autres opérations sont en cours ou à venir dans 9 autres collèges sur les 23 gérés par le Département :

Taux d’équipement numérique parmi les meilleurs de France

La Haute-Marne dispose d’un des meilleurs taux d’équipement (ordinateurs, tablettes…) par élève en France.

D’après la Cour des comptes, les collégiens haut-marnais disposent en effet d’un taux d’équipements par élève de 50% contre une moyenne nationale d’environ 25%. Le Département consacrera cette année 755 000 € pour poursuivre cet accès aux équipements dans chacun des établissements.

Le Département investit également un peu plus de 26 000 € par an, pour que la communauté éducative communique avec les familles et les élèves grâce un environnement numérique de travail (ENT) commun à tous les établissements.

Axe 2 : renforcer le déploiement du 100% local dans les cantines et atteindre l’objectif “ 0 viande étrangère”

Très attentif au monde agricole et au bien-manger dans les cantines des collèges, le Conseil départemental soutient fortement les producteurs haut-marnais, notamment grâce à la plateforme d’achats Agrilocal52. Sur une année, les achats pour les cantines représentent près de 63 % du total des achats.

En plus de cette plateforme, plusieurs opérations sont menées pour promouvoir le 100 % local dans les collèges :

Le saviez-vous ?

L’an dernier, les 20 cantines ont concocté 804 110 repas pour 4 488 collégiens demi-pensionnaires (70 % des élèves fréquentent au quotidien les restaurants scolaires).

« Objectif 0 viande étrangère dans les cantines des collèges »

Nicolas Lacroix veut aller plus loin : « nous souhaitons désormais franchir un nouveau cap, avec un objectif de zéro viande étrangère dans les assiettes. Pour cela, nous pouvons compter sur un nouvel outil : l’abattoir départemental, inauguré en juillet dernier  ».

Aujourd’hui en France, près de 50% de la viande consommée dans les cantines scolaires vient de l’étranger : « c’est un non-sens écologique et économique ! ».

Axe 3 : Création d’un pass’département à l’horizon 2025 pour faciliter les démarches des familles et agir pour leur pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat est la priorité numéro 1 des Français qui subissent l’inflation de plein fouet, y compris sur le coût de la rentrée scolaire, qui est d’environ 370 € par collégien (chiffres UDAF).

« Notre objectif avec ce pass département, c’est de réunir l’ensemble des aides disponibles pour nos familles et nos jeunes (aides à la cantine, aides au BAFA, 1er secours, fédération de pêche), pour leur permettre d’en bénéficier plus facilement et d’alléger les frais. Nous allons aussi étudier les possibilités d’aller plus loin avec notamment des aides pour favoriser l’accès à la culture et au sport » explique Nicolas Lacroix.

Dans les prochains jours, en lien avec les associations, les familles et les jeunes, une concertation sera lancée avec les proviseurs, afin de travailler sur ce pass’département pour qu’il puisse être lancé dans les prochains mois.

Axe 4 : investir pour le bien-être des agents de la collectivité

On le sait trop peu : les agents d’entretien et des cantines des collèges sont des agents départementaux. En Haute-Marne, on compte ainsi 205 agents départementaux dans les 23 collèges publics. Soucieux de leur bien-être aux travail, le Conseil départemental améliore régulièrement sa politique d’équipement .  

Les équipements des cuisines sont régulièrement renouvelés.

Tous les collèges publics sont équipés de chariots de ménage avec des lingettes pré-imprégnées. Ergonomique, écologique et pratique, leur utilisation permet de limiter les troubles musculosquelettiques (TMS).

Maryline Meunier

maryline.meunier@haute-marne.fr

Smartphone déposé à l’entrée du collège, Nicolas Lacroix appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités  !

Si le Département est favorable au principe d’interdire l’usage du téléphone portable dans les collèges, comme le prévoit déjà la loi, il rappelle que c’est à l’Etat d’assumer sa responsabilité. En effet, alors que l’Etat a annoncé vouloir expérimenter la mise en place de casiers sécurisés, c’est aux Départements que reviendrait le coût d’installation de ce nouveau dispositif, car ils sont en charge du bâti scolaire. Au total, ce seraient 130 millions d’euros pour doter les 6980 collèges français pour la pause numérique. Ainsi, les Départements appellent l’Etat à la responsabilité en recrutant par exemple davantage d’assistants d’éducation pour faire appliquer la loi existante qui interdit l’usage du portable dans l’enceinte des collèges.