L’édition 2024 du Salon international de l’agriculture a été, en quelque sorte, celui de la Haute-Marne avec un nombre record de récompenses. Dix médailles pour les produits. Trois prix prestigieux pour les animaux. Des récompenses pour des actions menées. Le département a prouvé sa solidité et son savoir-faire en matière agricole. Le Conseil départemental continue à défendre la cause agricole et ses producteurs.  

Dix médailles pour les producteurs haut-marnais, trois prix au plus haut niveau pour les éleveurs de vaches, chevaux et moutons, des structures de Haute-Marne qui se font remarquer au niveau national… l’édition 2024 du Salon international de l’agriculture est un véritable succès pour le département.

Pour la cinquième fois, le Conseil départemental de la Haute-Marne a emmené 28 producteurs de miel, champagne, viande, bière, huiles, légumineuses, escargots, eaux-de-vie… dont deux petits nouveaux : « Vachement Bon » à Montribourg pour ses terrines et salaisons et « L’Ecrin Blanc » à Chauffourt pour son lait de jument (voir encadré). Le tout en partenariat avec l’association des producteurs et éleveurs du salon et la Chambre d’agriculture de Haute-Marne.  

De record en record au Salon

Plus que jamais, durant neuf jours, les producteurs ont fait preuve de solidarité et d’unité et ont représenté dignement leur département qu’ils aiment tant. Entre soirée quelque peu festive et journée intense face aux 603 000 visiteurs, ils ont battu des records de vente et de contacts pris pour d’éventuels collaborations. La Haute-Marne a été remarquée et remarquable grâce à ces producteurs mais aussi aux animations autour du Caprice des Dieux, Agrilocal 52 et la Maison de Courcelles, l’Agence d’attractivité et la Confrérie des Tastes fromages de Langres.

Souligné par Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental, leur savoir-faire a été magnifié durant la journée Haute-Marne grâce à la brigade du chef Maxime Gratté, à Bourbonne-les-Bains. Ses démonstrations culinaires comme celles de la Maison de Courcelles ont fait la preuve de la qualité des produits haut-marnais.

Nicolas Lacroix précise aussi que l’objectif, pour les producteurs, est de se créer un réseau pour qu’ils puissent échanger et travailler ensemble. Fabienne et Joël Clément, pour les Glaces de la Ferme du Tremblay à la Porte du Der, en font l’illustration parfaite. Lorsqu’ils reçoivent la liste des agriculteurs qui seront dans leur groupe, ils se renseignent sur leur production et Fabienne Clément invente une glace. « Une création spéciale » comme elle dit.

Des unions professionnelles

Cette année, elle s’est inspirée du miel de Stéphane Descharmes du Rucher du Grand Jardin, à Signéville, et du ratafia de champagne Péligri et Filles, à Colombey. Le résultat a séduit tout le monde ; les visiteurs comme ses collègues producteurs. Le couple Clément prône la qualité et la proximité et, pour eux, le Salon est le lieu idéal pour le faire savoir. Il remercie le Département de leur donner cette opportunité extraordinaire.

D’ailleurs, ce succès vaut, au Département de la Haute-Marne, d’inspirer d’autres conseils départementaux comme l’Aube ou la Meuse qui emmènent, désormais, leurs producteurs dans cette aventure.

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr

L’Ecrin blanc et son lait de jument

Parmi les 28 producteurs haut-marnais présents sous le Hall 3, Alice Evrot faisait figure de « petite nouvelle ». La productrice et transformatrice de lait de jument ne regrette pas d’être venue avec comme objectif de se faire connaître mais aussi de rencontrer ses collègues de Haute-Marne.

La jeune femme n’est pas du milieu agricole et n’est pas originaire de Haute-Marne mais son parcours de vie l’a emmené à Sarrey parmi ses juments : ses études en agriculture avec une licence en production animale, sa passion pour les chevaux et ses emplois à l’étranger, en Irlande ou au Canada.

De retour en France, elle prend un poste d’enseignante à Château-Salins puis au lycée agricole de Choignes où elle enseigne durant 8 ans. Mais, un projet lui trotte dans la tête pendant 15 ans ; celui de la production et de la transformation du lait de jument. Après le montage de son projet avec la Chambre d’agriculture et la Safer, elle reprend 10 ha pour, aujourd’hui, arriver à une cinquantaine et surtout, sur ces terres, elle installe des chevaux de race Haflinger. Originaire d’Italie et d’Autriche, elle les a choisis de type sportif et parce que cette race rustique des montagnes a des qualités laitières. Elle raconte : « mes juments sont d’une grande docilité et de manière instinctive, elles viennent se faire traire. Sur 15 litres de lait produit par jour, l’éleveuse en prélève quatre pour ses cosmétiques ». 

En parallèle, Alice Evrot construit sa formulation cosmétique avec un laboratoire dans le Sud. Après les premiers poulinages, en 2023, et les premières traites, les premiers produits sont commercialisés en novembre 2023 avec le pari de vendre « la gamme de cosmétique la plus riche qu’il soit avec 30 % de lait de jument ».

Dans sa gamme, le lait lyophilisé est fort en fer et vitamines C pour des cures pour se booster en énergie et en immunité. Quant aux produits cosmétiques, ils sont chargés en protéines et en antioxydants pour enrichir la peau, lutter contre les effets de l’âge et contre les maladies de peau. Ils sont conçus sans allergènes, sans pétrochimie et sans perturbateurs endocriniens.

Au-delà des crèmes, du gel et du lait, trois nouveaux produits sont en recherche et développement : deux savons et un baume.

Plato’Bio, lauréat des Trophées Agrilocal

Depuis 5 ans, le réseau national Agrilocal auquel adhère le Département de la Haute-Marne décerne des Trophées aux acheteurs les plus performants. Cette année, Plato’Bio, à Vaillant, est le lauréat dans la catégorie « Légumes ».

La plateforme de mise en relation gratuite, immédiate et sans intermédiaire permet d’approvisionner les cantines en produits durables. La force de Plato’Bio est de fournir des produits bio et de saison mais, en plus, de s’adapter aux contraintes de chacun. En 2023, 250 marchés ont été contractualisés par Plato’Bio, grâce à Agrilocal 52. D’ailleurs, Cécile Conrad souligne l’élan qu’elle perçoit depuis plusieurs mois et remercie le Conseil départemental de la Haute-Marne pour son engagement dans cette démarche.

Aude Cathelat, la Présidente de Plato’Bio, le dit : « Agrilocal est devenue notre plateforme privilégiée. Nous partageons pleinement la philosophie de la démarche et nous la considérons comme l’un de nos partenaires clés ». Nicolas Lacroix confie son envie d’intensifier encore l’action d’Agrilocal 52 pour que sont utilisation soit une évidence sur le territoire.  

Le Gaec de Saint Loup récompensé pour ses pratiques culturales

Au concours des pratiques agro-écologiques, le Gaec de Saint Loup, à Saint-Loup-sur-Aujon est lauréat dans la catégorie « Prairie et parcours ». Installés depuis 40 ans, Yannick et Gérald Lardenois ont été récompensé par le ministère de l’Agriculture pour leurs pratiques culturales sur une praiire de fond de vallée fauchée tardivement puis pâturée de manière extensive. Le tout en bio et en totale autonomie.