Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental, a profité d’une visite du collège « Les Vignes du Crey » à Prauthoy pour évoquer le dernier rapport de la Cour des comptes qui revient entre autres sur la gestion des collèges par les Départements. Il apparaît que l’effort financier du Département de la Haute-Marne est le plus important de toute la France. En 2019 et par la suite, il a consacré en moyenne plus de 2 500 € par collégien et par an.
Le Conseil départemental de la Haute-Marne investit pour ses collégiens. C’est ce qui transparaît du rapport annuel de la Cour des comptes paru mi-mars. Elle considère que la décentralisation scolaire, il y a 40 ans, a « indéniablement permis d’améliorer les conditions matérielles d’accueil des élèves dans les collèges. Les collectivités départementales, seules compétentes pour construire, rénover et entretenir les collèges, sont les mieux placées pour les concevoir et les mettre en œuvre ».
Le transfert du patrimoine s’est déroulé dans un contexte incertain et parfois conflictuel. Le mauvais état des bâtiments a conduit les Départements, dans un premier temps, à se concentrer sur des travaux urgents, avant d’élargir leur stratégie et de recruter les personnels nécessaires pour mieux prendre en compte les besoins pédagogiques et éducatifs.
Un taux d’équipement parmi les plus élevés de France
Entre 2010 et 2021, les dépenses totales en faveur des collèges (fonctionnement et investissement) ont progressé de 14,2 %. Les départements ont consacré, en 2019, 1 720 € en moyenne par collégien, cinq départements ont dépensé plus de 2 400 €. La Haute-Marne (avec la Lozère) figure en tête de classement avec plus de 2 500 € en raison d’un effort d’investissement soutenu par le Conseil départemental cette même année. Investissement qui s’est notamment traduit avec la construction du collège de Prauthoy en 2021 et du complexe scolaire de Joinville en 2022.
Autre donnée : la Haute-Marne dispose d’un des meilleurs taux d’équipement (ordinateurs, tablettes…) par élève en France. Nos collégiens disposent d’équipement informatique pour deux élèves, soit un taux de 50% contre une moyenne nationale d’environ 25%.
Nicolas Lacroix voit dans ce résultat la volonté des élus départementaux de maintenir un maillage de collèges sur l’ensemble du territoire. Il évoque aussi les derniers investissements en matière de chaufferies. Deux à base de granulés ont été mises en fonction à Colombey-les-Deux-Eglises et Châteauvillain et deux à base de plaquettes de bois à Doulaincourt et Froncles. Le tout pour 1,3 million d’euros.
Frédéric Thévenin
frederic.thevenin@haute-marne.fr
Un rapport illustré par l’exemple du collège de Prauthoy
Les résultats de l’analyse de la Cour des comptes ont été l’occasion pour Nicolas Lacroix, de visiter le collège « Les Vignes du Crey » de Prauthoy (Le Montsaugeonnais) qui compte 246 élèves et 11 classes dont une section « Jeunes sapeurs-pompiers ».
Avec Véronique Michel et Jean-Michel Rabiet, ses collègues conseillers départementaux, il a été reçu par Anne Barbelin, la principale, mais aussi par l’ensemble de personnel pour évoquer l’évolution de ce site inauguré en mars 2021. Son coût : 14 millions d’euros.
Le chef de cuisine n’a pas manqué d’évoquer des budgets « serrés » pour effectuer des menus dans un contexte d’inflation. Il dit s’adapter aux demandes des élèves, trouver des astuces et privilégier les produits locaux via la plateforme Agrilocal ou directement auprès des producteurs. Nicolas Lacroix en a profité pour annoncer une réflexion autour d’aides complémentaires pour les collèges qui utilisent les circuits courts. Le but : « compenser les surcoûts et favoriser les producteurs locaux ».
Floriane Barthélémy, directrice de l’Education au Département, leur a annoncé une autre nouveauté : la mise en place de chariots de pré-imprégnation. Ils permettront une économie d’eau, de produit et d’éviter les troubles musculosquelettiques sachant qu’il n’y a plus de seau à porter et de serpillères à tordre. Elle parle d’une technique révolutionnaire déjà expérimentée au collège de Fayl-Billot, aux Franchises à Langres, à Louise-Michel à Chaumont et à la Rochotte en cuisine et pour l’entretien des locaux.