Les nouvelles Halles de Saint-Dizier ont été inaugurées ce 10 mars de manière festive. Les Bragards y étaient invités et y sont allés avec plaisir et gourmandise. Sur un investissement de plus de 5 millions d’euros, le Conseil départemental de la Haute-Marne et le GIP y ont participé à hauteur de 50 % à part égal.

Des pierres de taille venues de la Meuse, du bois des Vosges, de la fonderie du territoire, les Halles de Saint-Dizier se dresse majestueusement sur sa place. Pour leur inauguration ce 10 mars, les Bragards ne s’y sont pas trompés. Ils étaient des centaines et des centaines à profiter, dès les premières minutes, de ce site unique.

D’ailleurs, Quentin Brière, le maire de Saint-Dizier, a voulu en faire une fête aux côtés des commerçants qualifiés de « super héros qui relèvent tous les défis. C’est grâce à eux que les Halles vivront ».

Le bâtiment est conçu comme une arche avec de la pierre, du bois et de l’acier. Le bois apporte de la légèreté et permet de travailler l’hospitalité de ce lieu de rendez-vous quotidien. Quentin Brière voit dans ce site « le géni du Grand Est et les prouesses que la région peut réaliser » grâce à ces matières premières et ses savoir-faire.

Un projet de 10 ans

Cette réalisation fait suite à un projet de 10 ans lancé par François Cornut-Gentille alors maire de Saint-Dizier, poursuivi par Elisabeth Robert-Dehault qui a sélectionné le projet et l’équipe municipale actuelle qui le mène au bout.

Pour Quentin Brière, « grâce à ce genre de projet, la Haute-Marne rayonne ». Il en profite pour remercier le Conseil départemental et le GIP qui ont financé la réalisation à hauteur de 50 % (voir encadré). De manière globale, elle a été subventionnée à 80 %. Quentin Brière estime, aussi, que ce genre de projet permet de laisser un héritage aux générations futures. « La création de ce patrimoine montre que l’on croit en l’avenir » résume-t-il.

Pour le collectif d’architectes nancéens Studiolada, Christophe Aubertin n’oublie pas de rappeler toutes les difficultés rencontrées durant la construction des halles : les caves avec des chauve-souris protégées, la rivière qui passe en-dessous, la pandémie et la pénurie de matériaux. Il le dit : « le retard a créé le doute dans la population mais aussi de la curiosité. Ensuite, la construction a rassuré ».

« Les plus belles Halles de France »

 Christophe Aubertin évoque les pierres massives, les arcs, les poutres pour la charpente, la toiture végétalisée, l’acoustique réussi grâce à la présence de bois… qui font de ce lieu « une rue commerçante, un passage urbain. Le tout donne un nouvel élan et une nouvelle image au quartier et à la ville ». Les Halles qui se veulent avant-gardistes sont d’ailleurs intégré à la démarche Cœur de Ville menée par l’Etat.

Pour Christophe Aubertin, les Halles mêlent rusticité, élégance et innovation. Il parle même de « frugalité heureuse et créative » et est rejoint par Laurent Petit, le chef étoilé d’origine haut-marnaise et, pour l’occasion, « le grand parrain des Halles ». Parti de la Haute-Marne « sans la comprendre », il revient pour en être l’ambassadeur. Or, pour lui, « les plus belles Halles de France seront un temple essentiel pour les producteurs qui ont tous la même proximité intellectuelle et physique avec cette région.

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr

 

« Réussir pour la Haute-Marne »

Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental de la Haute-Marne, parle des Halles comme d’un projet « réfléchi, ambitieux, modifié, accéléré pour lequel seule la volonté peut mener à bien ». Il y voit un outil fort et attractif ainsi que la démonstration d’un savoir-faire sur le territoire.

Nicolas Lacroix va plus loin en estimant que la Haute-Marne « a besoin de ce genre de projets ambitieux, a besoin de prendre des risques, a besoin d’avoir foi en elle. Réussir pour la Haute-Marne passe par là ».

Le financement de l’opération par le Département, soit 1,3 million d’euros, a été inscrit dans le contrat territorial entre le Département, la Ville de Saint-Dizier et la Communauté d’agglomération de Saint-Dizier Der et Blaise. Il faut ajouter exactement la même somme octroyée par le GIP.