Le 10 octobre, la commune de Froncles a accueilli les « RuralitéS dans le Grand Est ». Autour de nombreux acteurs de la ruralité haut-marnaise, des réflexions ont été menées autour de ses atouts et de son avenir. Le Conseil départemental de la Haute-Marne y a présenté ses forces et les défis à relever.

Dans le cadre du Rural’Tour 2023/2024, les « RuralitéS en Grand Est » se sont arrêtées, pour leur première étape, à Froncles. En présence de très nombreux invités, il a été question de l’attractivité des territoires et des moyens d’agir et de réussir en ruralité. Des sujets récurrents ont été abordés : la démographie, l’emploi, les services, l’agriculture ou encore le vieillissement de la population.

« La réalité rurale oblige »

Comme le dit Patrice Voirin, le maire de Froncles, « la réalité rurale oblige » avec des devoirs d’anticipation, de sécurisation en approvisionnement alimentaire, de solidarité ou de mobilité. Le message de tous les intervenants était unanime : « on ne reste pas passif et impuissant. Nous croyons à notre potentiel ».

Ils mettent également tous en avant un préliminaire : la requalification rurale de l’espace public. Stéphane Martinelli, Président de l’Agglomération de Chaumont et Vice-Président au Conseil départemental de la Haute-Marne chargé des partenariats avec les collectivités territoriales, insiste sur « l’importance d’un territoire structuré et émaillé correctement avec trois nécessités : l’éducation, la santé et le numérique ». Pour lui, il faut remettre la ruralité dans son écosystème global avec des pôles structurants. Il en appelle à la mise en place d’un dispositif national d’ingénierie dans les communes rurales.

« Une opportunité immense » pour la ruralité

Pour Laurent Gouverneur, Vice-Président au Département chargé de l’environnement et du tourisme, « les territoires ruraux ont aujourd’hui une opportunité immense de redevenir le cœur battant de la France. Nous en avons ici, en Haute-Marne, une belle illustration ». Il cite un environnement exceptionnel et une nature omniprésente, une agriculture moderne qui protège la biodiversité et qui préserve la souveraineté alimentaire, un tissu industriel…

L’élu l’affirme : « la Haute-Marne fait chaque jour la preuve que la ruralité a de l’avenir dans notre pays ». Il décèle, malgré tout, d’immenses défis à relever dont la désertification médicale sur laquelle le Département se penche avec, par exemple, la création d’un centre de santé départemental ou la construction de deux hôpitaux à Chaumont et à Langres.

« Une ruralité heureuse »

Autre défi évoqué par Laurent Gouverneur : la mobilité faute d’infrastructures suffisantes ou le vieillissement de la population pour lequel le Département a lancé un grand plan pour le soutien à domicile.

Il considère enfin que la démarche « Zéro artificialisation nette » pour limiter l’emploi de foncier n’est pas adaptée aux territoires ruraux. « Quand certains prônent une société d’interdiction sous couvert d’être les défenseurs de l’écologie, ici, en Haute-Marne avec le Président Lacroix, nous défendons une ruralité heureuse. C’est le sens de la politique d’attractivité que nous menons afin de tirer parti des nombreux atouts de notre territoire pour conforter son développement et ainsi remédier à la déprise démographique ». Laurent Gouverneur conclut : « il n’y a pas de fatalité du monde rural. Il y a, au contraire, un avenir chez nous et dans les territoires comme la Haute-Marne ».

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr