Le 8 février, le Département de la Haute-Marne a annoncé le lancement d’un plan d’abattage des arbres malades et dangereux au bord de ses routes départementales, rappelant chiffres et exemples à l’appui que les arbres situés en bord de route sont susceptibles d’aggraver les conséquences d’une sortie accidentelle d’un véhicule de la chaussée. Ce vendredi 15 février, le Président du Conseil départemental, Nicolas Lacroix, a tenu une conférence de presse pour dévoiler les modalités de mise en œuvre de ce plan. 

Le Département est acteur public majeur de la mobilité en Haute-Marne. Il exploite, entretient et modernise un réseau constitué de près de 4 000 kilomètres de routes. Le Département dispose pour cela de 16 centres d’exploitation repartis en 4 pôles techniques (Chaumont, Joinville, Montigny-le-Roi et Langres). Dans le cadre de ses missions, le Département dispose d’une responsabilité en matière de sécurité routière et a fait de la sécurité pour les usagers de la route une priorité.

Chaque année, 20M€ sont dédiés à l’entretien et à la sécurisation du réseau routier départemental. Dans l’exercice de cette responsabilité, et alors que la Haute-Marne a récemment été touchée par des accidents routiers dans lesquels des chocs violents ont été constatés contre des arbres en bord de route départementale, le Conseil départemental a lancé un plan d’abattage et de sécurisation sur une partie de son réseau routier.  Les routes concernées (20% du réseau, soit 750 km sur les 4 000 km dont le Département a la charge) sont celles qui concentrent 80% des flux de déplacements sur le territoire.

 Ce plan d’abattage et de sécurisation repose sur deux piliers :             
– identification et coupe des arbres diagnostiqués comme malades et dangereux ;      
– replantation de haies de nouveaux arbres sur le réseau routier.

Identification et coupe des arbres diagnostiqués comme malades et dangereux        

Une première phase menée par les services du conseil départemental entre le 8 janvier et le 15 février a consisté, sur les routes concernées par le plan, à recenser les arbres situés en « zone de récupération » (à moins de 2 mètres de la chaussée).

Ces arbres sont aux yeux des règles de sécurité routières considérés comme des obstacles susceptibles d’aggraver en cas de heurt les conséquences d’une sortie accidentelle d’un véhicule de la chaussée, au même titre que d’autres obstacles (têtes d’aqueduc, poteaux, murets…).  

Le recensement lancé et mené par les équipes du Conseil départemental dans le cadre de cette première phase indique que 735 d’entre eux sont des « obstacles situés en zone de récupération », soit à moins de 2 mètres de la route.

Une seconde phase sera lancée dans les prochaines semaines pour diagnostiquer en priorité ces arbres. Ces diagnostics permettront d’évaluer la dangerosité de la présence de ces arbres en bord de route pour les usagers de la route, et notamment d’évaluer la présence ou non d’une déficience structurale impossible à corriger avec des risques de tomber sur la route voire sur les véhicules.

Plantation de haies et de nouveaux arbres   

Le Département développe depuis 2018 une politique ambitieuse de la mise en valeur du patrimoine « vert » et de la préservation des paysages et de la biodiversité. Depuis 2018, grâce au Département, ce sont ainsi plus de 11 km de haies (dont 1,9 km en 2023) qui ont été plantés, 13 000 m2 de bandes enherbées créées en partenariat avec la Fédération des Chasseurs et plus de 1 500 arbres plantés (dont 465 arbres fruitiers et 250 arbres truffiers en 2023).

Pour chaque arbre abattu dans le cadre de ce plan de sécurisation du réseau structurant, seront replantés des arbres à proximité des lieux d’abattage et hors « zone d’insécurité routière » (plus de 4 mètres) ainsi que des haies tout au long du réseau structurant dans la continuité de notre plan déjà mis en œuvre en lien avec les communes, associations et propriétaires privés.