Pour la Haute-Marne ou pour d’autres départements de France, 42 sapeurs-pompiers du territoire haut-marnais se forment, cette année, à la lutte contre les feux de forêts. Le stage du 22 au 26 mai sera doublé par un second au mois de juin. Il se déroule dans des conditions volontairement dégradées en termes de terrain et en partie la nuit. Le 23 mai, Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental et du Service départemental d’incendie et de secours de Haute-Marne était sur place, sur le camp de base de Joinville-Rupt.
Intense, particulièrement physique, sur des dévers importants et de jour comme de nuit, la formation contre les feux de forêts de sapeurs-pompiers de Haute-Marne n’a rien d’une partie de plaisir. A l’exception de feux, elle se fait dans des conditions réalistes et permet de multiplier les exercices qui correspondent à la réalité du terrain.
Du 22 au 26 mai, pour le premier stage de l’année aux centres de secours de Joinville et Poissons, ils étaient 21 sapeurs-pompiers à se former aux fonctions d’équipier et de chef d’agrès Feux-de-Forêts. Le plus physique a sans doute été une intervention en forêt, de nuit sur un terrain pentu et durant laquelle il fallait transporter 35 kg de tuyaux sur des centaines de mètres. L’idée était d’amener l’eau du camion-citerne au feu inaccessible par les véhicules. Certains pompiers terminaient la distance en rampant.
Une formation complète
Durant cette semaine comme la prochaine, en juin, qui accueillera 21 autres pompiers haut-marnais, tous les sujets sont abordés par les six formateurs : les techniques opérationnelles, les manœuvres d’autoprotection, les exercices en groupe ou isolés, la sécurité, le repérage des zones d’intervention, le matériel, la connaissance de la forêt avec l’ONF… Le tout est placé sous la responsabilité pédagogique du Capitaine Clarel Lorain, le référent technique départemental « Feux de forêts et espaces naturels ». Selon lui, ce stage permet aussi d’observer le déploiement tactique et les capacités de lutte d’un point de vue matériel.
Il note « le surcroît du nombre de stagiaires sur un an qui passe de 16 en 2022 à 42 en 2023 » et précise l’objectifs des stages : « conformément aux souhaits du Colonel Christian Jeandemange, il est d’accélérer la capacité de réaction du SDIS52 avant le début de la saison 2023 pour être en mesure de faire face, d’une part, à une augmentation probable de la fréquence d’interventions et, d’autre part, à une augmentation de la gravité du fait de paramètres hydriques sévères et de l’existence du Parc national des forêts ».
Au nom de la solidarité nationale
Présent sur les sites ce 23 mai et aux côtés du Lieutenant-Colonel Florian Roy, Nicolas Lacroix a tenu à remercier les futurs spécialistes des feux de forêts venus de l’ensemble des casernes de Haute-Marne pour leur engagement. Ils pourront ainsi, comme le dit Florian Roy, « intervenir de façon plus optimale sur le département mais aussi participer à la solidarité interdépartementale lors des renforts des autres zones de défenses ».
Pour cette véritable spécialité, les aptitudes physiques et la motivation apparaissent comme des critères indispensables. Les pompiers engagés sont forcément aguerris et, pour Nicolas Lacroix, ils font la fierté des Haut-Marnais durant leurs interventions sur le département mais aussi à l’extérieur. Il parle de « solidarité nationale exprimée par la Haute-Marne » grâce à eux.
Frédéric Thévenin
frederic.thevenin@haute-marne.fr
Les feux de forêts et d’espaces naturels en 2022
Dans le département :
- 9 feux de forêts dont 2 dans l’Aube et la Marne du fait de conventions interdépartementales d’assistance mutuelle
- 145 feux de broussailles dont 3 dans la Marne et la Meuse
- 11 feux de récolte sur pied dont 1 dans la Marne
- 29 feux de chaumes dont 1 dans l’Aube
- 189 ha de végétation brûlée sur le territoire haut-marnais
Hors département :
- Dans le cadre de la solidarité intra-zonale, le SDIS52 a mis à disposition des personnes et du matériel au profit des départements de la Côte-d’Or, de l’Aube et de la Meuse
- Dans le cadre de la solidarité nationale, le SDIS52 a mis à disposition des personnels et du matériel au profit des départements du Gard, de la Gironde, des Boûches-du-Rhône, du Finistère, du Maine-et-Loir et du Jura soit 38 jours d’engagement avec un effectif de 128 sapeurs-pompiers déployés