Ambassadeur de la Haute-Marne partout dans le monde et artiste de renommée internationale, Patrick Villas propose, jusqu’à dimanche, une exposition au Jardin de Sculptures, à Soulaucourt-sur-Mouzon. Ce vendredi 28 juillet aura lieu la dernière nocturne jusqu’à 23 h et dimanche 30 juillet, pour le dernier jour, Patrick Villas créera une œuvre en direct entre 14 h et 16 h. Entrée gratuite. 

En entrant dans la galerie de Patrick Villas au Jardin des Sculptures à Soulaucourt-sur-Mouzon, difficile de n’être pas envahi par l’émotion tellement ses œuvres dégagent de la force et de la beauté. Avec son épouse Edwina, il est l’un des ambassadeurs de la Haute-Marne choisis par le Conseil départemental de la Haute-Marne et il lui rend bien.

Daum France a édité deux des œuvres de Patrick Villas.

Tous les deux parlent d’attachement profond pour le département depuis qu’ils l’ont découvert en 2004 et qu’ils s’y sont installés à temps plein en 2012. Venus de leur Belgique natale, ils se sont emparés d’une vieille ferme sans électricité et avec un sol en terre battue. La vue sur la nature haut-marnaise a fait la différence. Ils ne s’en lasseront jamais avec comme aboutissement l’ouverture de la galerie en 2019. « L’air, l’espace offert par la Haute-Marne, la nature sont une source d’inspiration perpétuel » selon Edwina Villas.

Une œuvre en direct ce 30 juillet

L’artiste de renommée internationale qui expose dans les salons du monde entier a ensuite choisi d’organiser, chaque année, des rencontres ouvertes à tous qui accueillent jusqu’à 3 000 personnes par an. Celles de 2023 se terminent ce dimanche 30 juillet avec, de 14 h à 16 h, la création d’une œuvre en direct. Ce vendredi 28 juillet, le couple Villas organisera une dernière nocturne jusqu’à 23 h. Cette année, les œuvres exposées sont celles qui rejoindront le prestigieux musée Pompon, à Saulieu. 

Terre, bronze, céramique, plâtre, papier, cire… Patrick Villas travaille de multiples matières pour une production diversifiée. Il sculpte, peint, dessine, réalise des montages numériques. Son œuvre principale tourne toujours autour des félins (voir encadré). Pour lui, « la panthère est le symbole ultime de la nature sur la planète ».

Mais, le sculpteur animalier d’œuvres monumentales est aussi un homme engagé contre la terreur, la guerre et la violence faite aux enfants. Et comme tout artiste, il fait évoluer son art avec une dimension architecturale qui entre dans ses œuvres et qui s’associe très bien aux milieux urbains et ruraux où il expose.

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr

Patrick Villas, sa passion, son œuvre

Patrick Villas est né à Anvers en 1961. Passionné par la figure animale, il travaille directement « sur le motif », fréquentant depuis plus de vingt ans les zoos du nord de l’Europe. Mais c’est par-dessus tout la figure du félin qui le fascine. Panthères, guépards, lions, tigres et chats composent son bestiaire… Il les représente dans toutes les positions, toutes les attitudes, alliant un modelage par masse d’une grande beauté – à la fois puissant et nerveux – à la découpe chirurgicale de l’anatomie du mouvement. 

Doué d’un don extraordinaire d’observation, Patrick Villas est considéré comme un des plus grands spécialistes de la morphologie animale du monde de l’art.

Par l’empathie évidente qu’il éprouve à l’égard de ses sujets, il transcende la figure du félin, tout en souplesse et fragilité, au-delà de la forme encore brute d’un modelage à la manière d’un Rembrandt Bugatti. Il crée la sensation de l’allure plus que le contour. Il soumet le visiteur à la force tranquille de son modèle.

Patrick Villas a eu des commandes publiques entre autres du Musée de Zoologie d’Anvers (B), le village de Robécourt (Vosges) et de la Fondation de la Mamut pour l’Art et des expositions personnelles à l’Orangerie du Sénat, au Centre d’Art Contemporain de la Mamut et dans les villes de Compiègne, Bagnoles de l’Orne, Neufchâteau… Depuis 2022, il a des œuvres au sein des collections des Musées de France (Chiens en Course pour la DRAC Normandie).

Depuis 1997, il expose partout dans le monde dans des galeries et des salons prestigieux (comme Tefaf, Masterpiece, PAD,…). Il a reçu le Prix E. Jonchère de la Fondation Taylor en 2014.  En 2018 et en 2021, Daum France a édité deux de ses œuvres en cristal.