Le budget primitif examiné ce vendredi 15 décembre en assemblée plénière du Conseil départemental de la Haute-Marne est la traduction concrète des orientations budgétaires votées en novembre dernier. Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, dit avoir fait le choix d’une gestion rigoureuse et transparente pour un budget 2024 « responsable et ambitieux » pour poursuivre le choc d’investissement entamé en 2020. Fin 2024, 300 millions d’euros auront ainsi été engagés en faveur des Haut-Marnais.
Un niveau d’investissement maintenu malgré les contraintes budgétaires
« Jamais la Haute-Marne n’a autant investi et jamais la Haute-Marne n’aura porté autant de projets ». Par ces mots, Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, caractérise le choc d’investissement réalisé par la collectivité depuis 2020. Durant l’assemblée plénière ayant pour objet le vote du budget primitif 2024, il signale que ces investissements massifs à hauteur de 240 millions d’euros sur la période 2020/2023 ont d’ores et déjà généré, par effet de levier, un milliard d’euros d’investissement sur le territoire. Avec un niveau d’investissement maintenu de 59 millions d’euros au budget 2024, le Conseil départemental aura donc investi sur la première partie du mandat près de 300 millions d’euros sur l’ensemble du territoire.
Un budget ambitieux autour des grandes priorités
Dans cette logique, le budget 2024 se veut ambitieux avec 281 millions d’euros de dépenses au service des habitants et du projet de mandat. Ils sont répartis ainsi :
- 130 millions d’euros au soutien direct des habitants et aux politiques de solidarité qui touchent et accompagnent directement 10 000 personnes (Allocation personnalisée d’autonomie, aides pour le soutien à domicile, fonds social pour le logement, prestation de compensation du handicap, RSA…)
- 20 millions d’euros pour l’accès aux soins et pour la santé (reconstruction des hôpitaux, recrutement et salariat de médecins, création d’un centre départemental de santé, aides au logement et au transport pour les étudiants en filières de santé, soutien à la création de centres de soins dans les communes…)
- 30 millions d’euros pour les transports et la mobilité (sécurisation des routes, reprise de la RN67, entretien du réseau départemental, investissements dans les ouvrages d’art…)
- 11 millions d’euros dans les collèges et la politique éducative (Rénovation du collège de Nogent, du gymnase de Doulaincourt ou encore du collège de la Rochotte à Chaumont, mise en œuvre du 100 % local dans les cantines, convention caravelle et mobilité des collégiens vers la culture, classes découvertes et classes neiges, mises aux normes accessibilité…)
Un budget aux côtés des partenaires
En 2024, à travers son budget, le Département continuera également à investir aux côtés de ses partenaires :
- Premier partenaire des collectivités avec 12 millions d’euros en soutien des projets communaux et intercommunaux
- Premier partenaire du SDIS avec un soutien historique de près de 11 millions d’euros
- Partenaire de l’attractivité avec 4 millions d’euros en faveur de l’attractivité du territoire (Agence d’attractivité, Tour de France, Relais de la Flamme olympique, 50 ans du Der, CVB, Mémorial De Gaulle)
- Partenaire du monde associatif avec 3 millions d’euros en soutien aux associations culturelles et sportives
- Partenaire du monde agricole avec 3,5 millions d’euros pour l’agriculture avec, notamment, une hausse du soutien à la Chambre d’agriculture mais aussi l’abattoir qui ouvrira ses portes mi-2024
Enfin, l’année 2024 sera marquée par deux grands rendez-vous comme annoncé par Nicolas Lacroix. Le premier avec les maires et élus locaux pour construire un nouveau pacte départemental de soutien aux territoires. Le second avec le monde associatif, culturel et sportif pour lancer un grand forum de l’engagement et du monde associatif haut-marnais. Nicolas Lacroix conclut : « ce budget 2024 sera un budget fortement tourné vers ceux qui s’engagent, à tous ces bénévoles qui prennent leur temps pour faire vivre notre territoire ».
Une bonne gestion qui permet d’absorber le choc budgétaire de l’inflation et des décisions de l’Etat
Les dépenses de fonctionnement pour 2024 devraient augmenter de 14 millions d’euros en 2024, en raison notamment de l’inflation et des décisions de l’Etat (Avenant 43, hausse du RSA, hausse du point d’indice, primes de feu, diverses revalorisations salariales…). Le budget primitif 2024 devrait donc se caractériser par une nouvelle diminution de la capacité d’autofinancement du Département, qui devrait pouvoir absorber ce choc budgétaire grâce à une bonne gestion jusqu’à présent mise en œuvre. Le compte administratif voté en juin dernier mettait en avant :
- Une dette par habitant trois fois inférieure à la moyenne nationale
- Une épargne brute 20 % plus haute que les autres départements
- Une capacité de désendettement trois fois supérieure à la moyenne nationale