Ce jeudi 4 avril, Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, a effectué une visite de chantier de l’abattoir départemental, sur la zone Plein’Est 2, à Chaumont. Il était accompagné par Christine Guillemy, maire de Chaumont, et des représentants de la Chambre d’agriculture de Haute-Marne. Aujourd’hui, 80 % des aménagements intérieurs sont réalisés ainsi que 65 % des extérieurs pour des essais début juin et une entrée en fonction effective de l’abattoir à la fin de l’été.
De l’entrée des bovins, porcs et moutons au quai de sortie des viandes, la visite de chantier de l’abattoir départemental, sur la zone Plein’Est, à Chaumont, a permis d’effectuer un point d’étape en présence de Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, Christine Guillemy, maire de Chaumont, Olivier Leseur, élu à la Chambre d’agriculture, Grégory Desbois, directeur de l’abattoir et les représentants des entreprises qui ont mené le chantier dont Batigone.
Des délais respectés pour l’abattoir
Tous ont tenu à faire savoir que, malgré les intempéries de cet hiver, les délais sont parfaitement respectés. L’entreprise Batigone annonce que 80 % des aménagements intérieurs sont déjà réalisés ainsi que 65 % des extérieurs.
Dans le détail, le bâtiment est clos et couvert et les travaux en cours concernent les fluides, les sols en résine et la protection des pieds de murs. La bouverie est en cours de finition et il reste à réaliser la finition des menuiseries, les raccordements au réseau d’eau potable et la couverture sur la zone de déchargement des animaux. A l’extérieur, les entreprises procéderont prochainement à la réalisation des enrobés. Le montant global des travaux s’élèvera à 7,9 millions d’euros.
L’abattoir départemental sera opérationnel dès la fin du mois d’avril avec les premiers essais, à vide, au mois de mai, et, avec animaux, les 4 et 5 juin prochains, en présence des services vétérinaires. Le transfert définitif de l’activité de l’abattoir actuel vers ce nouvel outil se fera durant l’été et prendra fin en septembre.
Capacité et nouveautés
Le nouvel abattoir multi-espèces est d’une capacité d’abattage de 800 tonnes par an extensible à 1 500 tonnes par an. La force de ce nouvel outil est la présence d’un atelier de transformation comme une saucissonnerie ou pour la viande hachée en plus d’un atelier de découpe et de mise sous-vide. Grégory Desbois met aussi l’accent sur la construction d’une bouverie moderne qui prend en compte la sécurité des opérateurs et la conduite des animaux.
Pour Nicolas Lacroix, « la transformation est un levier de développement du nouvel outil. Elle correspond aux attentes de la clientèle comme les bouchers détaillants, la restauration collective et les éleveurs. Cet abattoir va dans la logique des filières courtes et de la valorisation des produits par les éleveurs ». Filières qu’il souhaite voir réactivée grâce au partenariat avec la Chambre d’agriculture. Il pense, notamment, à la production de porcs sur le territoire haut-marnais.
Un abattoir qui sert d’exemple
Ce nouvel abattoir sert d’exemple. Comme le dit Nicolas Lacroix, « d’autres territoires s’y intéressent au moment où les circuits courts deviennent une force. Il permet de relocaliser la transformation de la viande et de monter en puissance sur la consommation de produits locaux ».
Par exemple, l’abattoir disposera de l’ensemble des labels de qualité mais aussi de l’agrément pour fournir les cantines scolaires alors qu’en France, aujourd’hui, 50 % des viandes consommées dans les cantines scolaires sont importées.
Frédéric Thévenin
frederic.thevenin@haute-marne.fr
Un abattoir moderne et innovant en matière environnemental
Au-delà de limiter le transport des animaux – qui représente 30% des émissions de C02 en France– l’abattoir de proximité sera exemplaire dans le domaine environnemental avec :
- Un suivi en continu des consommations d’énergies ;
- La mise en place d’un récupérateur d’énergie pour chauffer une partie des eaux utilisées ainsi qu’un pré-traitement des eaux usées ;
- La production de 50 fois moins de gaz à effet de serre au niveau des chambres froides par rapport aux normes 2030. Pour info : le gaz qui sera utilisé par le groupe froid sera du propane, gaz ayant un pouvoir de réchauffement global (PRG) de 3 alors que la réglementation impose l’utilisation de gaz ayant un PRG inférieur à 150 d’ici 2030.