A Lécourt, la 69e Fête de l’Agriculture a attiré près de 15 000 personnes. Une performance qui prouve l’attachement des Haut-Marnais à la ruralité et aux agriculteurs. Naturellement, le Conseil départemental de la Haute-Marne était présent pour apporter son soutien. 

Une preuve encore de l’importance de la ruralité en Haute-Marne. Ce 4 septembre, à Lécourt, la 69e Fête de l’agriculture organisée par J’Action 52 a attiré près de 15 000 personnes. Cette foule venue dès le matin de Haute-Marne mais aussi de départements voisins comme les Vosges a montré son attachement, non seulement à la ruralité, mais également à l’agriculture.

Les Jeunes agriculteurs du canton de Clefmont/Val-de-Meuse étaient à la manœuvre pour l’organisation. Tanguy Didier, le Président de la Fête, a tenu à saluer la centaine de bénévoles à ses côtés. Il faut dire que la Fête de l’agriculture est, chaque année, un véritable barnum avec plus de 100 exposants, des animations pour les petits et les grands et les 5 000 repas qui ont été distribués.

Tandis que Tanguy Didier perçoit « cette belle expérience comme un grand honneur », les discours des représentants syndicaux ont été très revendicateurs en présence de la nouvelle Préfète.

Un soutien indéfectible à l’agriculture

Marc Poulot, le Président de la Chambre d’agriculture, est dans cet état d’esprit en mettant en avant l’accompagnement des agriculteurs et des politiques publiques. Il souligne le partenariat avec le Conseil départemental dans des dossiers comme la construction d’un nouvel abattoir ou le soutien des filières courtes.

Pour Nicolas Lacroix, le Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, ce soutien est naturel. « Vous pouvez être fier de ce que vous réalisez chaque jour. Cette fête en est le symbole. Le Département se doit d’accompagner la ruralité, les communes, tout ce qui fait la Haute-Marne. Vous contribuez au bien vivre sur notre territoire en façonnant les paysages et en créant du lien ». Il dit aussi avoir entendu les alertes de chacun.

Steve Lahaye, le président des Jeunes agriculteurs, a souligné l’importance de maîtriser les dégâts sur les cultures ou dans les élevages causés par les sangliers, les grues, les loups mais aussi les opposants de Bure.

Il a aussi affiché son inquiétude face au difficile renouvellement des générations en agriculture. 51 % des agriculteurs haut-marnais ont plus de 50 ans. En 2022, les Jeunes agriculteurs ont enregistré « seulement 21 installations ». Au début des années 2000, ils en comptaient une quarantaine chaque année.

Des discours offensifs

Florent Cressot, le Président de la Fédération départementale des producteurs de lait, a insisté, lui, sur le manque de considération que vivent les éleveurs. « Le prix du lait est proche des 500 € les 1 000 litres mais il couvre à peine les charges ». Il en profite pour remercier les industriels de « garantir la pérennité des élevages » mais s’inquiète de la tentation des importations d’autant plus que le lait qui entrent ne répond jamais aux normes et à la qualité du lait français.

Sébastien Riottot est dans la même logique avec un message unique. Celui de laisser les agriculteurs français produire. Il en fait son leitmotiv. Il ne comprend pas les 4 % de jachères alors que les conditions climatiques sont de plus en plus aléatoires. Pour lui, « l’agriculture n’est pas un problème mais une solution pour la France » en évoquant les résultats économiques de l’année.

Quant à Régine Pam, la nouvelle Préfète, elle explique faire connaissance avec le territoire et construire une feuille de route au fur et à mesure des discussions. Elle souligne la « part déterminante » de l’agriculture dans l’économie française et haut-marnaise. Elle termine en félicitant les Jeunes agriculteurs pour « leur engagement remarquable qui permet de faire vivre et faire rayonner l’agriculture en Haute-Marne ».

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr

D’animation en animation

Côté animations, comme prévu, les séances de tracteurs pulling ont attiré le public. Au bruit, impossible de les rater avec leur moteur d’avion. Leur surpuissance leur permet de tirer des charges dépassant les 4 tonnes. L’ensilage à l’ancienne était plus calme et permettait surtout de se remémorer une époque durant laquelle cette pratique durait deux ou trois jours. Aujourd’hui, grâce à la puissance des outils, elle ne dure plus qu’une journée.

Les visiteurs ont aussi pu retrouver le traditionnel Moiss’ Batt’ Cross ou les producteurs du marché du terroir. Du fait de la chaleur, les vendeurs de glaces ont fait fondre les gourmands.

Le prochain rendez-vous de l’agriculture

Début septembre 2024, la 70e Fête de l’Agriculture se déroulera sur le canton de Longeau. Steve Lahaye l’a annoncé en même temps que son départ de la tête des Jeunes agriculteurs l’an prochain pour raison de limite d’âge. Il aura 37 ans.