Le Salon international de l’agriculture, c’était il y a déjà un mois. L’occasion d’effectuer sur quatre jours une série de portraits de quatre producteurs qui ont représenté la Haute-Marne avec succès. Ce jour, Jérémie Poppé, le brasseur de « la Lingone » à Rivières-les-Fosses.

« Une brasserie avec l’ambition d’aller au-delà des ventes locales ». C’est ainsi qu’est présentée « La Lingone » à Rivières-les-Fosses par son brasseur Jérémie Poppé. Il était l’un des nouveaux venus au Salon international de l’agriculture parmi les 28 producteurs invités par le Conseil départemental de la Haute-Marne. L’occasion, pour lui, « de se faire connaître et de faire rayonner le département ».

Grace aux prises de contacts, le brasseur a pour ambition de développer les ventes en ligne et d’étendre son réseau. Au Salon, il mettait plus particulièrement en avant la brune et la présentait comme « un produit typique au-delà de la blonde ou de la blanche ».

Et effectivement, à la brasserie au sein du Parc national des forêts, depuis septembre 2022, quatre salariés s’affairent à confectionner une gamme de sept bières et de spiritueux 100 % Bio. Et, comme le dit l’un d’eux, la bière répond à un marché en pleine croissance et à une forte saisonnalité. « La gamme évolue donc et les brasseurs s’appliquent à répondre à la demande et aux goûts ».

Minimiser l’impact écologique

La brasserie est née d’un réseau d’amis et est portée par un projet participatif réunissant plus de 600 actionnaires. L’idée était de produire du whisky qui, lui aussi, est en forte demande. Et comme, à l’exception du houblon, la production de whisky et de bière se ressemble, les amis ont ouvert le champ des possibles. D’ailleurs, du « pur malt » est déjà en fût et du whisky sera commercialisé dans trois ans.

Jérémie Poppé insiste sur la démarche éco-responsable avec l’utilisation de plaquettes déchiquetées pour le chauffage du site et de l’eau issue de deux sources proches. Son utilisation est optimisée pour que la brasserie utilise à peine quatre litres pour produire un litre de bière. Ailleurs, il est davantage question de sept litres d’eau pour un litre de bière. A l’avenir, l’équipe demandera, peut-être, le label « Nature et Progrès ».

Le site tient aussi sa force dans l’espace d’accueil qui ressemble à un pub anglais. Les dirigeants ont voulu en faire un lieu de vie pour des soirées privées, des séminaires, des assemblées générales ou des après-midis rugby…

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr